En bref :
- Le gaz est le combustible le plus cher depuis le mois de juillet 2021 (1.183,20 € de plus que la facture annuelle de mazout de chauffage en janvier 2023) ;
- Le bois de chauffage reste, comme avant 2020, le combustible le plus intéressant (1.724.01 € de moins que le gaz naturel sur la facture annuelle en janvier 2023) ;
- Facture de chauffage au gaz : 230,28 € plus chère en Wallonie qu’en Flandre (en cause : les coûts de réseau) ;
- En juillet 2022, l’inflation des prix de l’énergie en Belgique est supérieure à l’inflation moyenne des pays voisins (57,9 % contre 43 %).
II n’est pas toujours évident de choisir son futur système de chauffage. De plus, avec les différences de coûts par région, tous les combustibles ne se valent pas. Pour preuve, en janvier 2023, les Flamands équipés du gaz payaient en moyenne 230,28 euros de moins par an que les Wallons ayant le même type d’installation.
Chez vous, quel appareil de chauffage est donc le plus économique ? Pour vous aider à y voir plus clair, Wikipower compare chaque trimestre le coût de votre facture annuelle de chauffage suivant l’énergie utilisée : l’électricité, le gaz, le mazout, le pellet et le bois de chauffage.
Sommaire
Évolution du prix du chauffage en Belgique par énergie
Voici l’évolution de la facture annuelle de chauffage d’un ménage belge (par énergie) depuis 2013 :
Faisons à présent un comparatif sur 12 mois pour mieux se rendre compte de l’évolution des prix pour chacune des énergies :
Énergie | Janvier 2022 | Janvier 2023 |
Électricité | 10.491,00 € | 11.488,38 € |
Gaz naturel | 3.414,36 € | 3.397,71 € |
Mazout | 1.699,23 € | 2.214,51 € |
Pellet | 1.449,00 € | 2.793,00 € |
Bois de chauffage | 993,30 € | 1.673,30 € |
Après avoir vu son prix s’effondrer de 49 % sur base annuelle en mai 2020, le mazout a fait une remontée spectaculaire sur les deux années qui ont suivi, notamment renforcée par l’invasion russe de l’Ukraine. En effet, entre mai 2020 et juin 2022, la facture annuelle de chauffage au mazout a fait un bond gigantesque de 287,4 % pour atteindre 2.979,08 €. Depuis lors, les prix baissent lentement. En janvier 2023, la facture de chauffage au mazout est de l’ordre de 2.214,51 € par an, ce qui représente environ 30% d’augmentation par rapport à janvier 2022.
Les prix du gaz et de l’électricité ont également subi une hausse substantielle par rapport à la fin de l’année 2020 jusqu’à atteindre un premier pic au début 2022. En pratique, entre mai 2020 et janvier 2022, l’électricité subit une variation de + 122,6 % tandis que le gaz naturel augmente d’un impressionnant 344 %. C’est alors que le gouvernement belge a choisi d’abaisser la TVA de 21 % à 6 % dans le but d’endiguer cette hausse spectaculaire des prix de l’énergie (à compter du 1er mars 2022 pour l’électricité et du 1er avril 2022 pour le gaz). Malheureusement, après une baisse initiale, les prix de l’électricité et du gaz sont rapidement repartis à la hausse jusqu’à un nouveau pic en octobre 2022, avec encore 38,7 % d’augmentation pour la facture annuelle de chauffage à l’électricité, soit 14.547,12 €, et 28,9% pour celle au gaz, soit 4.403,12 €.
Depuis ce pic, ces prix baissent tout doucement : 11.488,38 € par an pour le chauffage à l’électricité et 3.397,71 € par an pour le chauffage au gaz en janvier 2023, ce qui représente une diminution de 21 % et 22,8 % respectivement. Dans l’ensemble, entre janvier 2022 et janvier 2023, la facture de chauffage à l’électricité n’a augmenté « que » de 9,5 % et celle de gaz a même baissé de près de 0,5 % ; elles avaient toutefois explosé au cours de l’année précédente. Rappelons qu’en mai 2020, au cœur du premier confinement imposé par la crise sanitaire, les factures annuelles de chauffage au gaz et à l’électricité avaient alors respectivement diminué de 28 % et de 14 % sur base annuelle.
Les pellets et le bois de chauffage, réputés pour leur prix plutôt stables à travers le temps, n’ont malheureusement pas échappé à l’augmentation des prix de l’énergie de l’année 2022. Ainsi, entre janvier 2022 et octobre 2022, la facture annuelle de chauffage au pellet a grimpé de près de 121 %. Dans les mois qui ont suivi ce pic, la facture pour les pellets a diminué de 12,7 % jusqu’à 2793,00 € par an en janvier 2023 ; elle est donc 92,5 % plus élevée qu’un an auparavant et se chauffer au pellet est désormais plus cher qu’au mazout. Sur la même période, la facture annuelle de bois de chauffage (en bûches) suit une tendance similaire, bien que moins marquée. Ainsi, entre janvier 2022 et novembre 2022, elle a augmenté de 70 % pour atteindre 1688,40 €. Sur les deux mois suivants, la facture de chauffage au bois descend à peine à 1673,70 € par an, soit 68,5 % de plus qu’en janvier 2022. Malgré cette hausse atypique, le bois de chauffage est toujours considéré comme le combustible le moins cher du marché.
Analyse de prix par combustible
Attardons-nous maintenant plus particulièrement sur les combustibles (mazout, gaz, pellet et bois de chauffage) :

L'évolution du prix du mazout (ou gasoil de chauffage) en Belgique
- Entre avril 2019 et février 2020, le mazout caracolait comme étant le combustible le plus cher.
- Mais avec la crise sanitaire de la COVID-19, la situation a viré de bord. Le confinement a porté une sévère estocade au cours du pétrole. Par répercussion, le mazout s’est retrouvé plusieurs fois comme étant le combustible le moins cher. Son prix en avril-mai 2020 était même inférieur à ce qu’il était en 2016.
- Cependant, depuis septembre 2020 et la reprise de la demande, il ne cesse de gonfler de nouveau. Le mazout devient ainsi l’un des combustibles les plus chers avec le gaz naturel, bien que son prix reste inférieur à ce qu’il était en 2019.
- En 2021, le prix du mazout poursuit son augmentation dans un contexte de forte demande d’énergie, jusqu’à dépasser son prix de 2019.
- Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie à la fin du mois de février 2022, l’embargo sur le pétrole russe continue de pousser le prix du mazout à la hausse jusqu’à atteindre un pic à hauteur de 2.979,08 € sur base annuelle en juin 2022.
- Après un deuxième pic à 2.923,52 € par an en octobre 2022, le prix de la facture annuelle de chauffage au mazout semble baisser lentement en ce début 2023, mais reste supérieur à son prix d’avant l’invasion de l’Ukraine.
Au mois de janvier 2023, sa situation par rapport aux années précédentes était la suivante :
Janvier 2021 | 1.067,96 € |
Janvier 2022 | 1.699,23 € |
Janvier 2023 | 2.214,51 € |
Notons que ce combustible fossile est sujet à une grande volatilité. Après avoir atteint un niveau historiquement bas en mai 2020 (769 € de facture annuelle de chauffage), le mazout a globalement connu une nouvelle hausse, renforcée depuis février 2022 avec le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Qu’en est-il pour ce début d’année ? Après une hausse globale des prix de l’énergie en 2022 (où le mazout détenait la deuxième place sur le podium des combustibles de chauffage les plus chers, derrière le gaz), ceux-ci suivent une tendance à la baisse depuis le dernier trimestre de 2022. Avec une facture de chauffage annuelle estimée à 2.214,51 €, le mazout passe sous le pellet et occupe la troisième place des combustibles les plus chers en janvier 2023.

Le prix du gaz naturel au niveau national
Historiquement, la volatilité pour ce combustible est un peu moins importante, car le coût du gaz en tant que tel ne représente qu’environ la moitié de la facture finale du consommateur. Le transport, la distribution ainsi que les taxes et surtaxes complètent le reste. C’était sans compter sur la spectaculaire crise du gaz (et de l’énergie en général) que l’Europe a traversée à partir du mois de septembre 2021 et dont elle n’a l’air de se tirer difficilement que depuis peu.
- Ainsi, en Belgique, le gaz a connu une hausse des prix modérée, mais régulière, entre 2016 et fin 2018 (la facture annuelle était de 1.387 € en décembre 2018).
- À ce moment-là, les choses ont pris une autre tournure. De fait, une chute du prix du gaz s’est amorcée pendant plus de 18 mois. L’une des raisons principales de cette chute est la douceur des hivers 2018 et 2019. La demande en gaz pour le chauffage a donc baissé et son prix sur le marché aussi. Ensuite, la crise sanitaire est survenue et a renforcé cette tendance baissière durant le premier trimestre de l’année 2020.
- Le tarif du gaz a atteint son point le plus bas en août 2020 (745 € seulement de facture annuelle de chauffage).
- Depuis lors, le prix du gaz a repris une croissance marquée, le faisant augmenter de 233,6 % entre janvier 2021 et janvier 2022. Les raisons sont multiples : reprise mondiale après-covid, demandes européennes et asiatiques importantes, prix de la tonne de CO2 en augmentation, peu de vent en Europe et surtout, la guerre entre en Ukraine.
- Ce conflit et les menaces de pénurie qu’il engendre en Europe maintiennent le prix du gaz sur sa trajectoire ascendante à l’été 2022. Le pic est atteint en octobre 2022 avec une facture de chauffage annuelle à 4.403,12 €.
- Sur le dernier trimestre de 2022, le prix de la facture de gaz suit une trajectoire à la baisse. En janvier 2023, celle-ci est de l’ordre de 3.397,71 € par an, ce qui représente 22,8 % de moins que le pic atteint trois mois auparavant
À titre de comparaison, voici ce que valait la facture annuelle de chauffage au gaz en janvier 2021, 2022 et 2023 :
Janvier 2021 | 1.023,55 € |
Janvier 2022 | 3.414,36 € |
Janvier 2023 | 3.397,71 € |
Longtemps privilégié car compétitif et pratique, le gaz est devenu un vrai poids pour les ménages les plus précaires qui ont vu leurs acomptes multipliés par 2 ou 3, voire plus, au cours des deux dernières années. Bien que le prix du gaz semble redescendre en ce début d’année 2023, il est difficile de prédire où s’arrêtera cette baisse ou si cette tendance se maintiendra à long terme. Les alternatives que sont le bois et et le pellet sont plus que jamais d’actualité en raison de leur plus grande stabilité, malgré un prix qui n’a pas pu échapper à l’inflation énergétique de 2022.
Rappelons que la TVA sur le gaz a été abaissée de 21 % à 6 % le 1er avril 2022 pour tenter de diminuer les prix élevés, ce qui a logiquement eu un impact sur les factures de chauffage des ménages belges.
Les chiffres ci-dessus reflètent la moyenne nationale. Les Régions présentent quelques subtilités, comme nous le verrons plus loin.
Ne laissez pas l’augmentation du prix du gaz diminuer votre pouvoir d’achat ! Compensez en partie la hausse et optez pour un achat groupé de gaz dès aujourd’hui !


La filière du bois de chauffage et du pellet en Belgique
La filière du bois (pellet et le bois de chauffage) est en principe un choix judicieux pour les consommateurs qui détestent les imprévus. En effet, les briquettes et les granulés de bois possèdent traditionnellement des prix fort stables. Ils évoluent simplement en fonction de l’inflation globale. De plus, le consommateur peut jouer un rôle actif sur la préservation de l’environnement et l’emploi local en fonction de l’entreprise choisie pour sa commande.
Notons que le bois de chauffage se présente comme un moyen économique et écologique de se chauffer sur le long terme. De fait, à part la découpe, il ne doit subir aucune transformation. Pour ce qui est du pellet, il est plus intéressant que le bois de chauffage en termes de rendement calorifique. Néanmoins, son prix est plus élevé, étant donné qu’il subit une transformation en granulés.
Bien que généralement stables, les prix des pellets et du bois de chauffage ont néanmoins augmenté à la saison de chauffe 2022. Le prix de la tonne de pellets en vrac a d’ailleurs plus que doublé entre janvier 2022 et novembre 2022 (+ 126,1 %). Depuis ce sommet, il semble progressivement redescendre pour atteindre 625 € en moyenne en janvier 2023, ce qui représente une augmentation de 95,3 % par rapport à janvier 2022.
Afin d’avoir une vue globale de l’évolution du montant de la facture annuelle du pellet et du bois de chauffage, voici les prix de 2021, 2022 et 2023 dans le tableau ci-dessous. Pour ceux-ci, nous nous basons sur les données de l’association Energie Commune pour les pellets en sacs et les bûches.
Mois | Pellet | Bois de chauffage | ||
Janvier 2021 |
| 1.035,30 € | ||
Janvier 2022 |
| 993,30 € | ||
Janvier 2023 |
| 1.673,70 € |
En janvier 2023, les consommateurs ont donc subi une hausse de 92,7 % pour les pellets en sac et de 68,5 % pour le bois de chauffage (en bûches) par rapport au mois de janvier 2022. Le bois reste cependant le moyen de chauffage le moins coûteux, et pourrait être rejoint par le pellet si celui-ci continue sa tendance à la baisse du dernier trimestre 2022.

Un mot sur le prix du chauffage électrique
Le chauffage à l’électricité apparaît clairement comme hors de prix en comparaison avec les combustibles classiques. Il est actuellement plus de 3 fois plus cher que le chauffage au gaz ou au mazout. Mieux vaut donc éviter d’utiliser un appareil de chauffage électrique comme source de chaleur principale.
N’oubliez également pas que la TVA sur l’électricité est également passée de 21 % à 6 % depuis le 1er mars 2022, dans le but de diminuer son prix élevé.
Notez toutefois que cette analyse ne tient pas compte du cas d’un ménage avec panneaux photovoltaïques. Dans cette situation, la facture du chauffage électrique prendrait une tout autre physionomie et devient probablement intéressante, selon le cas de figure.
>> Lire aussi : Comment installer des panneaux photovoltaïques ?
Enfin, précisons que l’analyse ne tient pas non plus compte du cas de la pompe à chaleur qui est alimentée électriquement.
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Prix du gaz : les différences entre régions et moyenne nationale
Portons à présent un regard sur les différences entre régions et par rapport à la moyenne nationale. Les prix du mazout et du bois étant uniformes sur tout le territoire, nous nous intéresserons tout particulièrement au prix du gaz.
Un écart notable pour la facture de chauffage au gaz entre la Wallonie et les autres régions
Au mois de janvier 2023, voici le montant qu’affichait la facture de chauffage au gaz des consommateurs dans chaque région :
Belgique | 3.397,71 € |
Wallonie | 3.521,35 € |
Flandre | 3.291,07 € |
Bruxelles | 3.380,73 € |
On constate que la différence entre la facture annuelle de chauffage d’un ménage wallon et celle d’un ménage flamand s’élève à 230,28 euros. Les ménages wallons payent ainsi bien plus pour se chauffer au gaz que leurs compatriotes. Malgré cette différence, le gaz naturel est le combustible le plus cher pour se chauffer aussi bien en Flandre et à Bruxelles qu’en Wallonie.
Mais pourquoi donc les Wallons payent-ils plus cher pour le gaz ? La réponse se trouve dans la composition d’une facture d’énergie. Voici les éléments qui la constituent :
- prix de la molécule d’énergie ;
- coûts de transport et de distribution ;
- taxes et surcharges.
En analysant une facture, il s’avère que ce sont les coûts de distribution et de transport qui cause cette différence entre Wallonie et Flandre.
Des coûts de réseaux qui ne se valent pas
Dans la partie « coûts de réseaux » de votre facture, il faut vous intéresser aux coûts de distribution pour le type de client résidentiel standard (consommation de 17.000 kWh/an, soit le client T2). La différence entre Wallonie et Flandre n’est pas forcément évidente au premier regard, mais il suffit de faire un petit calcul pour se rendre compte de l’écart des prix.
Le terme fixe est, comme son nom l’indique, une somme fixe, contrairement au terme proportionnel qui varie en fonction de votre consommation. Sachant que vous consommez environs 21.000 kWh par an pour vous chauffer, vous pouvez calculer avec une petite règle de trois la somme totale que vous coûte l’entretien du réseau de distribution.
En Wallonie, ce montant variera entre 374 € (ORES Luxembourg) et 499 € (ORES Hainaut). En Flandre, les coûts de distribution varieront plutôt entre 229 € (IVEKA) et 323 € (Fluvius West). Avec de tels résultats, on peut plus facilement constater la différence entre les deux Régions.

Pourquoi cette différence de prix entre régions ?
Ces disparités de coûts de distribution d’une région à l’autre seraient dûes à plusieurs facteurs :
- les obligations de services publics (OSP) qui seraient plus contraignantes d’une zone à l’autre ;
- la densité de population d’une zone connectée au gaz ;
- l’étendue du réseau ;
- des niveaux de surtaxes différents ;
- etc.
La Wallonie serait ainsi moins bien lotie que les autres régions à ces différents niveaux. Rappelons en outre que la méthode de tarification des gestionnaires de réseau est imposée et contrôlée par les régulateurs régionaux.
Chauffage à l'électricité : les Flamands s'en sortent le mieux
Le chauffage à l’électricité est à éviter, mais il peut être intéressant d’observer les différences de prix entre régions.
Prix annuel du chauffage électrique en janvier 2023 :
Belgique | 11.488,38 € |
Wallonie | 11.873,34 € |
Flandre | 11.149,38 € |
Bruxelles | 11.442,48 € |
On constate qu’en janvier 2023, ce sont les Flamands qui payent moins cher leur électricité que le reste du pays.
Par le passé, la situation était tout autre : la facture de chauffage à l’électricité des ménages flamands était nettement plus importante, tandis que celle des Wallons s’apparentait à la moyenne nationale et que les Bruxellois payaient le moins cher. Par ailleurs, en 2019 et 2020, les coûts pour les Wallons et les Flamands tendaient à s’uniformiser, mais s’écartaient légèrement de la moyenne nationale. Depuis le début de l’année 2021, les prix recollent à la moyenne nationale dans les 3 régions, mais c’est en Wallonie que les ménages ont la facture la plus élevée.
Quoi qu’il en soit, ces montants restent prohibitifs pour qui envisage de se chauffer à l’électricité sans panneaux solaires et/ou pompe à chaleur.
Comparatif rapide avec nos voisins européens
L’année 2022 a été marquée par des taux d’inflation records en Belgique. Ainsi, sur l’intégralité de l’année, les ménages belges ont subi une inflation totale de 10,3 %, soit le taux annuel le plus haut rapporté depuis le début des mesures, comme le constate l’Observatoire des prix dans son rapport annuel. Les pays voisins subissent également des taux records, notamment les Pays-Bas, où l’inflation totale a atteint 11,6 % en 2022. L’Allemagne et la France s’en sortent un peu mieux, rapportant respectivement 8,7 % et 5,9 %.
Le facteur principal de cet accroissement est l’inflation des produits énergétiques, qui, après avoir chuté en 2020 (- 11 %), est en hausse presque constante depuis 2021. Sur l’année 2022, l’inflation énergétique a atteint un taux record de 57,9 % en moyenne, en raison des difficultés d’approvisionnement provoqués dans un premier temps par la forte demande pour la reprise économique post-confinements et ensuite, depuis février 2022, par les sanctions à l’encontre de la Russie à la suite de son invasion de l’Ukraine.
Grâce aux mesures prises par le gouvernement pour tempérer la hausse des prix de l’énergie, l’inflation totale est moins élevée de 3,31 % en décembre 2022 que ce qu’elle n’aurait pu être sans son intervention. Dans les pays voisins, les autorités ont également mis en place des mesures pour contrer l’inflation des produits énergétiques (qui s’élève à 57,9 % en Belgique comme indiqué ci-dessus). En 2022, celle-ci est, en moyenne, de l’ordre de 23,8 % en France et de 34,7 % en Allemagne. L’écart significatif par rapport au taux belge s’explique par la part réduite que les prix du marché de gros occupent dans la facture finale. Par conséquent, aux Pays-Bas, où cette part est plus importante et où il n’existe pas de tarif social, l’inflation énergétique dépasse celle de la Belgique pour se hisser à 70,5 %.
Prix des énergies : que faut-il retenir ?
En conclusion, quelle énergie avez-vous tout intérêt à choisir pour votre chauffage ?
Dans le contexte actuel, le gaz est un combustible onéreux, surtout en Wallonie. Néanmoins, son prix est réputé volatil. Son évolution dépendra donc de la conjoncture économique à venir durant le reste de 2023.
C’est pourquoi, si votre chauffage central s’alimente en gaz, il est conseillé de vérifier la date de fin de contrat de votre fourniture de gaz. Dans tous les cas, nous vous conseillons de comparer pour obtenir le meilleur tarif et la plus grosse promotion possible, ce qui compensera (en partie) l’augmentation attendue sur votre facture.
Pour ceux qui préfèrent des prix en principe stables dans la durée, le chauffage au bois constitue une bonne alternative. Il faut cependant prévoir un espace de stockage significatif pour vos réserves. Le pellet, d’habitude réputé pour sa stabilité, a été fortement touché par l’inflation de 2022 et devra baisser encore un peu pour redevenir intéressant.
Vous désirez connaître plus en détail la situation en Wallonie ou en Flandre ? Consultez nos dossiers dédiés à chaque Région :
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Méthodologie
La consommation standard prise en compte pour calculer la facture annuelle est de 21.000 kWh. Le pouvoir calorifique inférieur (PCI) a été utilisé pour le gaz, le mazout, le pellet et le bois. Le PCI est le nombre de kWh que peut fournir une unité (un litre, un kg,…) de combustible. Le PCI ne tient pas compte de l’énergie contenue dans la vapeur d’eau qui s’échappe lors de la combustion. L’hypothèse d’une chaudière à condensation n’a donc pas influencé les calculs.
La CREG publiant ses données concernant le gaz pour le pouvoir calorifique supérieur (PCS), le rapport PCI/PCS disponible pour le gaz naturel (0,9028) a été utilisé pour ramener la consommation moyenne définie par la CREG de 17.000 kWh.
Concernant l’électricité, aucun coefficient n’a été utilisé. Cette énergie est de toute façon largement plus coûteuse que les quatre autres. De plus le rendement de chauffage électrique approche les 100%.
Sources
Les données concernant l’électricité et le gaz proviennent de la CREG qui publie chaque mois dans son tableau de bord le prix moyen d’une facture annuelle d’électricité et de gaz.
Pour le mazout, le prix maximum autorisé pour une commande de plus de 2000 litres (mazout standard), publié chaque jour par le SPF Economie, a été retenu.
Article repris dans la presse :
2021
- Sudpresse (La Meuse) (28/04/2021)
- Sudpresse (Sudinfo) (28/04/2021)
- Bruxelles.News (28/04/2021)
- RTBF (Vivacité) (28/04/2021)
- RTBF (On n’est pas des pigeons) (28/04/2021)
2020
- Sudpresse (La Meuse) (10/09/2020)
- L’Echo (10/09/2020)
- LN24 – Lien vers la vidéo (11/09/2020)
- RTBF (On n’est pas des pigeons) (13/09/2020)
2019
- RTBF (17/10/2019)
- Sudpresse (Sudinfo.be) (17/10/2019)
- Sudpresse (La Meuse) (17/10/2019)
- RTL INFO (18/10/2019)
2018
- Immovlan (21/11/2018)
- Sudpress (La Capitale) (21/11/2018)
Christian Sacré
25/11/2020Bonjour, nous passons par Wikipower pour notre bâtiment situé rue de l’Eglise, 34 à 1330 Rixensart (électricité et gaz) et pour notre habitation située rue du Printemps, 24 à 1380 Lasne (électricité).
Malheureusement dans notre rue du Printemps, il n’existe pas de conduite de gaz. Notre chaudière est donc au mazout. Puisqu’elle a près de 18 ans nous commençons à réfléchir à quel type de chaudière choisir pour la remplacer d’ici 5 ans. Est-il mieux de la remplacer par une chaudière à condensation au mazout ou par une chaudière au gaz à condensation en remplaçant la cuve à mazout par une cuve à gaz? Il est probable que la rue sera équipée un jour ou l’autre d’une conduite de gaz mais quand?
Je vous remercie par avance pour votre opinion.
Bien à vous,
Christian Sacré (0475 65 62 97) et Jessica Mackarness
Uyen Nguyen
30/11/2020Bonjour M. Sacré,
Merci pour votre commentaire ! Pour savoir si votre maison sera bientôt reliée au réseau de gaz, vous devez vous adresser à votre gestionnaire de réseau. C’est lui qui est en charge de l’infrastructure qui permet de vous fournir en électricité et en gaz. Si aucune liaison au réseau de gaz n’est prévue prochainement, nous vous recommandons alors de choisir une chaudière au mazout à condensation. Pour des considérations plus écologiques, vous pourriez également envisager d’installer une pompe à chaleur et/ou des panneaux solaires thermiques.
Nous espérons que cette réponse vous a aidé à y voir plus clair. Passez une excellente journée.
-L’équipe de Wikipower-