Il y a beaucoup de choses qui se disent à propos des panneaux solaires photovoltaïques et de leur utilisation en hiver. De nombreux ménages n’osent pas encore investir dans le photovoltaïque, car ils pensent que l’ensoleillement est trop faible en Belgique, et donc que le rendement est peu intéressant.
Certes, notre météo nationale peut parfois en refroidir plus d’un. Pourtant, l’utilisation de telles installations, même en hiver, reste largement rentable. Nous balayons les principales idées reçues avec vous.
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1. Il n'y a pas assez de soleil en hiver pour que des panneaux photovoltaïques soient rentables
2. Il y a trop de nuages en hiver. Cela empêche les panneaux photovoltaïques de capter la lumière
Bien que les nuages obstruent une partie de l’ensoleillement, leur présence n’est pas aussi néfaste qu’on pourrait le penser. En effet, même par temps nuageux, les panneaux solaires captent quand même la lumière du jour partiellement cachée par les nuages. Cela s’explique par le fait que les cellules photovoltaïques ne captent pas que les rayons directs, mais aussi les rayons diffus ou réfléchis.
En résumé, tant qu’il y a de la lumière, il y aura production d’énergie. Le rendement ne sera pas aussi haut qu’en été, cela va de soi, mais il sera loin d’être nul. Le secret se trouve dans l’inclinaison des panneaux. Il faut pour cela que le toit qui les accueille présente les bonnes dipsositions (voir plus loin).
3. Il fait trop froid en hiver. Cela va diminuer la performance des panneaux
En réalité, c’est le contraire : ce sont de fortes chaleurs (températures supérieures à 25°C) qui vont avoir un impact négatif sur la production des panneaux photovoltaïques. Par contre, pour les températures inférieures à 0°, leur performance reste inchangée. En outre, comme mentionné plus haut, les panneaux ne fonctionnent pas à l’énergie thermique, mais bien à l’énergie lumineuse. Le potentiel de production d’énergie n’est donc pas dépendant de la température ambiante.
4. Les intempéries (neige, pluie) vont abimer les panneaux
La pluie est en réalité bénéfique pour les panneaux. En effet, elle permet d’enlever la poussière, le sable, les déjections d’oiseaux ou d’autres types de saletés qui peuvent se déposer sur leur surface.
Quant à la neige, ce dont il faut surtout se méfier, c’est des couches épaisses qui pourraient obstruer les panneaux et qui empêcheraient alors la captation des rayons du soleil. Heureusement, il y a généralement peu de tempêtes de neige en Belgique, ce qui rend ce genre de cas plus rare.
Les couches de neige plus fines, quant à elles, ne sont pas à craindre. En effet, la surface des panneaux étant lisse, la neige n’a que peu d’adhérence et a tendance à glisser naturellement des panneaux ou à fondre rapidement. En outre, elle fait également office de miroir en reflétant les rayons du soleil. Les panneaux captent donc plus de luminosité et restent ainsi remarquablement productifs par temps neigeux.
5. Le rendement n’est jamais optimal : en hiver, les panneaux ne produisent pas assez d’énergie, et en été, ils en produisent trop
Le système du compteur à l’envers a été instauré pour pallier cette situation. Le fonctionnement est simple. Pendant l’été, vous allez produire une quantité d’énergie plus importante que celle que vous allez consommer. L’énergie en trop sera alors injectée sur le réseau. Votre compteur va par conséquent diminuer et tourner à l’envers. En hiver, ce sera le contraire. Vous allez utiliser de l’énergie du réseau, en plus de celle que vos panneaux produisent, pour couvrir votre consommation. Le compteur va alors augmenter, ce qui va contrebalancer la partie que vous aviez produite en surplus durant l’été. Au final, il est tout à fait possible d’arriver à un équilibre de consommation tout au long de l’année.
Attention cependant au tarif prosumer (ou « prosommateur ») en Wallonie [1] qui est entré en vigueur au 1er octobre 2020. Souvent considéré comme une taxe, il faut plutôt voir le tarif prosumer comme une redevance. Il a pour but de facturer l’utilisation du réseau lorsque l’énergie que vous produisez en trop est injectée dessus.
Après le 31 décembre 2023, il ne sera néanmoins plus possible de placer un compteur tournant à l’envers. Avec une nouvelle installation, il vous faudra alors installer un compteur double-flux (ou compteur intelligent) pour identifier précisément la quantité d’électricité injectée sur le réseau. Celle-ci sera rachetée au tarif d’injection, comme c’est déjà le cas au nord du pays.
Pour plus d’information à ce sujet, n’hésitez pas à consulter le site du régulateur, à savoir la CWaPE, ou bien lire notre dossier à ce sujet.
Conseils pratiques
Par ailleurs, rappelons que les facteurs qui influencent le plus la productivité des panneaux photovoltaïques sont son inclinaison et son orientation. Pour un rendement idéal, il faut que les panneaux soient placés avec une inclinaison de 35-45° et une orientation plein sud. Évitez donc à tout prix de les installer avec une inclinaison trop élevée ou de les orienter vers le nord si vous voulez maximiser votre production d’énergie !
Enfin, sachez que si vous comptez installer des panneaux photovoltaïques, il est plus intéressant de le faire en automne ou en hiver. Comme la demande est plus faible durant cette période de l’année, vous évitez les longs délais d’installation qui sont monnaie courante en haute saison.
Ne laissez donc plus l’hiver freiner votre transition vers une énergie verte !
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[1] Le tarif prosumer est toujours présent en Flandre pour certaines catégories d’installations photovoltaïques, mais est voué à disparaître à partir de 2025.
Dominique
11/12/2020Bonjour,
Je me permets de rectifier votre propos : »Souvent considéré comme une taxe, il faut plutôt voir le tarif prosumer comme une redevance. Il aura pour but de facturer l’utilisation du réseau lorsque l’énergie que vous produisez en trop est injectée dessus. Le compteur double-flux permettra d’identifier précisément la partie injectée »……..
Le compteur double-flux (compteur consommation- production) permettra dans un 1er temps de facturer au prosumer le transport de l’énergie prélevée sur le réseau et non pas injectée. Il est normal que le consommateur (prosumer ou pas) paie le transport de l’énergie consommée.
Dans un deuxième temps ce même compteur pourra servir au prosumer pour la vente de l’énergie injectée sur le réseau. Ce type de compteur est déjà utilisé dans d’autres pays ( notamment au Luxembourg).
Cordialement