La rénovation énergétique est un très bon moyen pour revaloriser votre bien immobilier. Par rénovation énergétique, on entend des travaux permettant de limiter les pertes énergétiques, tels que la remise à niveau de l’isolation de votre domicile.
Mais avant d’entamer une rénovation énergétique, il faut tout d’abord estimer la rentabilité et le coût de vos travaux.
Il existe plusieurs types de rénovation énergétique, et si vous voulez rendre votre domicile le plus écologique possible, il faut bien choisir parmi les différentes possibilités.
Les différents types de rénovation énergétique et leur coût
1. Les travaux d’isolation

S’il fait trop froid chez vous, n’essayez pas de mettre plus de chauffage, mais partez plutôt de la source du problème : l’isolation. C’est plus compliqué pour les logements anciens qui sont souvent mal isolés que pour les logements modernes !
Les isolations du toit, des combles et des murs sont à privilégier par rapport aux planchers aux fenêtres, mais un expert pourra vous expliquer tout cela avec plus de précision.
>> Lire aussi : Isolation maison : que faut-il isoler en premier ?
L’isolation de votre logement est la solution la plus avantageuse d’un point de vue économique. Après les travaux, vous constaterez que les économies énergétiques réalisées dépassent largement l’investissement initial.
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Pour isoler vos toitures ou vos combles, il existe deux techniques (l’une plus économique que l’autre) : le soufflage et l’épandage. La première technique est plus coûteuse que la seconde. Quoi qu’il en soit, le prix varie entre 18 et 53 €/m², tous matériaux confondus, selon une étude de l’entreprise française Pretto.
Puis, l’isolation des murs peut se faire soit de l’intérieur (environ 40 €/m²), soit par l’extérieur (plus cher, mais plus efficace, à un prix d’environ 110 €/m²).
Enfin, le changement des châssis de fenêtre coûte entre 500 et 900 euros, pose incluse.
2. Les travaux d’optimisation du chauffage
Cette tâche vient juste après les travaux d’isolement qui permettent à la chaleur de ne pas s’échapper. Il s’agit de rendre le système de chauffage moins énergivore, mais aussi plus écologique.
En premier lieu, vous devez évaluer les équipements dont votre logis dispose. Certes, le prix d’une nouvelle chaudière est assez conséquent, mais c’est un très bon investissement, car vous dépenserez beaucoup moins avec une chaudière plus efficace. Vous pouvez par exemple choisir une chaudière à condensation individuelle ou à basse température. Vous avez également la possibilité de changer vos radiateurs normaux avec des radiateurs à chaleur douce qui fonctionnent à température plus basse.
>> Lire aussi : Avec quelle énergie vaut-il mieux se chauffer ?
Voici quelques prix indicatifs pour votre information :

Les chaudières classiques
Une chaudière à gaz coûte entre 1.500 et 4.000 euros, tandis que le prix d’une chaudière à mazout varie entre 4.000 et 5.000 euros. Tout dépend évidemment du modèle et de son rendement. Pensez également au coûts d’entretien annuel !
Chauffe-eau normal ou solaire ?
Un chauffe-eau normal coûte entre 500 et 3.000 euros selon les modèles. Pour un chauffe-eau solaire, le prix se situe entre 2.500 et 3.500 euros. Certains installateurs vous feront un prix si vous le combinez avec l’installation de panneaux photovoltaïques.
Un chauffage économe
Comptez 50 € à 1.000 euros pour un radiateur à eau, et 100 € à 1.200 euros pour un radiateur électrique. Ce dernier est utile en cas de chauffage d’appoint, mais en tant que chauffage principal, vous risquez une facture d’électricité excessive.
3. L’installation d’énergie renouvelable

Si vous utilisez une cheminée pour chauffer votre maison, vous pouvez passer à un poêle à bois qui engendre un rendement de 85 % contre 10 % pour la cheminée. Vous pouvez aussi installer des panneaux solaires, des pompes à chaleur, des éoliennes individuelles ou des petites centrales hydrauliques.
>> Lire aussi : 6 énergies renouvelables parfaites pour une maison économe en énergie
Tout cela a un coût, mais vous pouvez le rentabiliser très vite et en plus c’est écologique et bon pour l’environnement ! Qu’en dites-vous ?
Quelques exemples de prix :
Chauffage pellets
Un poêle à pellets se rentabilise vite avec un prix de 3.000 à 4.000 euros. La chaudière à pellets, quant à elle, a un coût plus élevé (entre 10.000 et 25.000 euros).
Panneaux photovoltaïques
Les panneaux solaires sont de moins en moins chers : une installation complète représente généralement un investissement entre 6.000 et 7.000 euros.
Pompe à chaleur
Une pompe à chaleur coûte entre 6.000 et 20.000 euros (aérothermique) ou de 20.000 à 40.000 euros (géothermie) en fonction de la surface chauffée.
Autres solutions renouvelables
Enfin, les centrales hydrauliques ou éoliennes sont beaucoup plus chères, mais leur installation dépend du type de votre logement et de l’agencement du terrain.
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4. Les systèmes de ventilation
Naturelle ou mécanique, la ventilation vous procure une bonne hygiène de vie, car elle empêche la condensation dans le cas d’un logement humide. Utile ! Ici, vous avez tout intérêt à investir dans une installation plus chère initialement, mais plus performante qui vous fait faire des économies sur le long terme.
5. Les systèmes de régulation
La régulation de la consommation est importante (surtout lorsque vous ne payez pas votre énergie quand elle est renouvelable). Elle est de plus en plus souvent automatisée dans les constructions modernes (on parle de maisons intelligentes).
Le chauffage peut varier d’intensité selon la température extérieure, la régulation d’eau dans les radiateurs est possible grâce à un robinet thermostatique, un programmateur d’intermittence peut vous faire économiser pendant que vous êtes au travail ou en week-end. Le système de régulation peut fonctionner à votre place lorsque vous êtes absent ou que vous n’avez pas le temps.
Les aides financières
Il existe plusieurs façons d’obtenir des aides lorsque vous vous lancez dans une rénovation énergétique. Ainsi, pour tout ce qui touche à l’amélioration des performances énergétiques de votre domicile, vous pourrez compter sur des primes régionales.

En Wallonie, vous pourrez ainsi demander des primes Habitations. Depuis le 1er juillet 2019, le système d’octroi s’est d’ailleurs simplifié. Notez qu’il est également possible de coupler cette prime avec un prêt à 0 % (le Rénopack). Plus d’information sur notre page dédiée aux primes énergie en Wallonie.

À Bruxelles, les démarches administratives pour obtenir une Prime énergie sont également plus simples. Pour connaître le montant que vous pouvez demander, consultez notre page dédiée aux primes énergie bruxelloises.

Enfin, en Flandre, vous pouvez demander des BENOvatiepremies, dans le cadre du projet BENOveren. Pour en savoir plus sur les conditions d’octroi, consultez notre page dédiée aux primes énergie en Flandre.
Certaines communes vous accordent également des primes énergétiques pour financer vos travaux. N’hésitez pas à vous renseigner afin d’introduire votre demande si vous êtes éligible aux conditions d’octroi.
Notez que pour financer des panneaux solaires, vous devrez passer par d’autres formes de financement. Vous pourrez par exemple bénéficier d’un prêt régional à taux très intéressant (voire nul) ou passer par un tiers investisseur (seulement à Bruxelles). Pour en savoir plus, nous vous recommandons de lire notre guide à ce sujet.
Faites-vous conseiller
Comme vous pouvez le constater, les possibilités sont multiples. Mais il y a encore de la marge pour développer de nouveaux outils d’aide au financement. Par exemple, chez nos voisins français, des courtiers en ligne peuvent vous aider à trouver des solutions de financements pour vos travaux, mais ce n’est pas encore un service répandu en Belgique.
Néanmoins, en cas de questions, vous pouvez compter sur les conseillers de Wikipower pour vous guider et vous donner des informations. Notre mission est de vous aider à réduire vos dépenses d’énergie, et cela passe forcément par des travaux de rénovation énergétiques à moindres coûts.
Conclusion
Le coût d’une rénovation énergétique est finalement à relativiser, car la plupart du temps, les nouveautés énergétiques se rentabilisent vite.
De plus, les régions peuvent vous aider grandement dans vos démarches. Bons pour vous, bons pour l’environnement, ces travaux sont sans conteste bénéfiques pour tous !