Elle espère, d’ici le 15 mai, avoir convaincu 4.000 personnes de la région de Dijon de s’inscrire à cet achat groupé de gaz et d’électricité.

« Nous voulons, à terme, proposer les mêmes services en France qu’en Belgique, c’est-à-dire des achats groupés dans l’électricité, le gaz, le mazout et le bois de chauffage, explique Maxime Beguin, gérant et associé de Wikipower. Nous commençons par l’électricité et le gaz. Le marché français est moins mature que le marché belge, avec des consommateurs très fidèles aux fournisseurs historiques, alors que changer leur permet généralement d‘économiser 10 à 20% sur la partie énergie de la facture.« 

Comme en Belgique, Wikipower veut toucher tous les clients, même ceux qui ne sont pas connectés à internet, et a donc envoyé un toutes boîtes, qu’il accompagne de séances d’informations. Une fois les inscriptions clôturées, Wikipower négociera avec les fournisseurs potentiels.

Les participants devraient recevoir une offre aux alentours du 25 mai. Comme en Belgique, Wikipower se rémunérera via un forfait administratif de quelques euros versés pour chaque client qui aura signé avec le fournisseur sélectionné.

Wikipower n’a pas pu compter, à Dijon, sur un partenariat avec la municipalité, comme elle en conclut régulièrement en Belgique – elle est ainsi actuellement occupée à lancer un nouvel achat groupé d’électricité et de gaz, de mazout et de pellets avec la ville et le CPAS de Charleroi. Mais elle espère que cette première dans l’Hexagone lèvera les réticences des autorités françaises. Elle compte s’attaquer ensuite à d’autres villes françaises, ainsi qu’à l’Italie et à l’Espagne.

En 2014, la SPRL a réalisé un chiffre d’affaires de 260.000 euros, et son résultat net était légèrement dans le rouge, après une année 2013 beaucoup plus positive. Mais 2015 a été bien meilleure, affirme son gérant. « Le marché belge continue à bien se développer, et Wikipower également. Nous allons engager notre huitième employé: nous aurons ainsi plus que doublé de taille en un an et demi« . 

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Source :  Christine Scharff – L’Echo.